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 Le prix du tabac n'augmentera pas avec ce nouveau plan cancer du Mardi 04 Février 20144/2/14  Le plan cancer annoncé ce Mardi 04 Février 2014 par le président de la république Monsieur Hollande, ne retient pas la mesure la plus efficace qui est la hausse du prix du tabac par la taxation. Pour l’épidémiologiste de réputation internationale Cartherine Hill de l'Institut Gustave-Roussy, l'impact de la hausse des prix sur la consommation de tabac ne fait aucun doute. Pour appuyer sa déclaration elle a rendu un rapport sur le sujet en septembre dernier 2013 : «C'est l'augmentation importante du prix des cigarettes entre 2002 et 2004, prévue dans le premier plan cancer (lancé en 2003 par Monsieur Jacques Chirac), qui a conduit à une baisse nette de la consommation.» Un effet observé même en intégrant des éléments comme les achats à l’étranger, le transfert vers le tabac à rouler et les cigarillos moins chers, et les achats de contrebandes. On pense souvent que le prix des cigarettes ne cesse d'augmenter, mais la réalité en est tout autre.Effectivement, si l'on prend en compte l'inflation, la hausse du prix du tabac devient toute de suite moins spectaculaire. Ainsi l'indice du prix relatif du tabac (rapport entre le prix moyen et l'indice général des prix) n'augmente que de 6 % par an depuis 2010, alors qu’il avait bondi de 50 % entre 2000 et 2004. Seule la hausse brutale du prix du tabac est efficaceIl suffit de faire figurer sur un même graphique (voir ci-dessous) l'évolution de l'indice de prix relatif du tabac et la courbe des ventes de cigarettes pour constater un effet miroir : quand les prix augmentent, les ventes diminuent. À condition que la hausse soit conséquente : «Par exemple, augmenter le prix de 10 % en plus de l'inflation fait baisser les ventes de 5 %», détaille Catherine Hill. Dans un livre récent, Interdire le tabac, l'urgence, du Dr Martine Perez, souligne l'incroyable efficacité de la hausse des prix du tabac en 2002-2004 : «L'augmentation des prix du tabac en France entre 2002 et 2004 a provoqué une réduction de plus d'un tiers des ventes, et c'est de l'ordre de 1,8 million de fumeurs qui se sont arrêtés pendant cette période.» Malheureusement, comme le note le député du Bas-Rhin Yves Bur dans son rapport de mars 2012, «ces résultats très encourageants n'ont pas été suivis dans la durée, gommant puis inversant les effets bénéfiques de cette taxation forte du tabac sur la consommation ». Sur le plan économique, l'État a-t-il beaucoup à perdre à voir fondre le nombre des fumeurs ?En réalité pas réellement : «Les recettes fiscales en euros courants ont triplé entre 1990 et 2012, passant de 5 à 14 milliards d'euros », explique le Pr Hill qui ajoute qu'«elles ont varié entre 12,1 et 12,8 milliards d'euros entre 2001 et 2009 et augmentent à nouveau depuis ». Cela représente quatre fois moins que ce que coûtent chaque année les dépenses de santé lié aux ravages du tabac, aux pertes de revenus, pertes de productivité et prélèvements obligatoires non perçus. Cette hausse du prix du tabac est la plus dissuasive auprès des jeunes, or 90 % des fumeurs adultes réguliers ont commencé avant 18 ans. Malheureusement cela ne semble pas convaincre le président… qui reste également flou sur le sujet de la cigarette électronique qui est pourtant à ce jour la solution ayant le meilleur taux de réussite pour arrêter de fumer. Si vous souhaitez mieux visualiser l’effet de la hausse du prix du tabac n’hésitez pas à cliquer sur l’image ci-dessous.  Partagez sur les réseaux sociauxCatégorieAutres publications pouvant vous intéresser :Commentaires :Laisser un commentaire Aucun commentaire n'a été laissé pour le moment... Soyez le premier ! |
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