Moins chère et moins nocive, l’e-cigarette peut aussi être plus écologique

La forte croissance du marché de la cigarette électronique bouscule les ventes de tabac et la lutte contre le tabagisme. Avec ce formidable essor les qualités de produits disponibles sont fort différentes et il est facile de se tromper sur la marchandise achetée. Ce qui peut pousser le consommateur à franchir la porte d'un vendeur d'e-cigarettes dites "bio" pour y voir plus clair.
 

Direction une petite boutique du 32 rue des laitières à Vincennes. Choix des batteries, des clearomizers, des arômes des e-liquides, des doses de nicotines sont autant de questions qui se posent avant de choisir sa machine à "vaper".

Pour savoir comme gérer la qualité d'un hit (qui est la sensation d’avoir la gorge qui se resserre au moment du passage de la vapeur), doser ses prises dans la journée, préserver la qualité de l'expérience... et on se rend compte que le vapoteur n’a rien à voir avec le fumeur.
 

Le vendeur, est un ancien fumeur (un paquet et demi par jour) : il a été attiré par l'e-cigarette mais a été écœuré, au début, par le goût dégagé par certains solvants. C'est en se renseignant plus en détail sur l'ensemble des e-liquides disponibles sur le marché qu'il a découvert la variété des assemblages possibles : tous les fabricants n'ont pas la même approche ni la même "éthique".

Les e-liquides sont des mélanges de propylène glycol (PG) et/ou de glycérine végétale (GV) : "le PG est moins visqueux, donne un hit en gorge plus prononcé mais produit moins de vapeur. En revanche, la GV est plus visqueuse, produisant ainsi plus de vapeur mais moins de hit en gorge. A cette base de PG et de VG, sont ajoutés des arômes et une petite quantité d’alcool distillé et/ou d’eau pure qui donnent aux e-liquides une sensation et un hit en gorge comparable à la cigarette."

Le taux de nicotine peut varier de 0 à 20 mg par millilitre environ. S'il est conseillé de privilégier la nicotine naturelle, elle est beaucoup plus rare que la nicotine synthétique qui est essentiellement fabriquée en Chine et approvisionne ainsi la majorité du marché actuel.
 

Si les autres composants sont rarement fabriqués en France, certaines marques se sont développées pour assurer une production plus locale et naturelle. Sud Liquid (qui teste ses produits pendant six mois avant mise sur le marché), Vincent dans les Vapes (qui propose de composer les e-liquide à la carte),NaturaCig (produits certifiés Ecocert), ou encore ELIQUID FRANCE (e-liquide 100 % Français, avec une nicotine provenant d’Allemagne pour sa qualité supérieure) font partie de ces derniers. "La production française n'est pas assurée ici par un simple assemblage de produits conçus à l'étranger, mais par l'usage de glycérine végétale bio fabriquée dans l'hexagone et d'arômes naturels également produits chez nous" explique le vendeur.

Les e-liquides bio et fabriqués en France sont deux à trois fois plus chers que les autres (compter un peu moins de 7 euros contre 3 euros en moyenne pour une dose qui représente autant de taffes que 8 paquets de cigarettes classiques). "Mais les gens comprennent la différence" assure le vendeur.
 

Oui, par le fait qu’elle limite les pollutions directes dans l'environnement (plus de mégots) mais il serait nécessaire d'en calculer le cycle de vie pour avoir un aperçu plus détaillé de leur empreinte écologique.

En attendant un comparatif des modes de production et une étude sanitaire de grande ampleur, vapoter bio et Français des e-liquides dont les composants sont véritablement fabriqués en France et le mélange final bien contrôlé peut s'avérer un peu plus prudent que de se lancer sur une marque d’e-liquide dont on ne connait pas la provenance, ou très peu…

Cordialement,
L'équipe Top Cigarette Electronique