Les géants du tabac se tournent vers la cigarette électronique

 

Pour les cigarettiers il n’est pas pas question de renoncer au marché en pleine croissance de la cigarette électronique : les quatre principaux fournisseurs de tabac mondiaux sont passés à l’attaque, avec chacun sa stratégie.

La fin de la cigarette Gauloise made in France sonne, le dernier fabricant de l’Hexagone se prépare pour une réorientation vers les cigares, les cigarillos et « les produits alternatifs », tels que les cigarettes électroniques. L'ancien monopole public de la Seita, propriété depuis 2008 du groupe Britannique Imperial Tobacco, vient de communiquer sur la fermeture de sa dernière grande usine en France, qui se trouvait à Carquefou près de Nantes, en Loire-Atlantique (avec 327 emplois à la clé), ainsi que celle de sa fabrique historique de Nottingham au Royaume-Uni (540 emplois).
 

Imperial Tobacco souhaite du changement pour l’avenir : « Nous allons mener une ambitieuse relance commerciale pour reconquérir des parts de marché », affirme Madame Céline Audibert, porte-parole du groupe, avant d'égrener des chiffres accablants : « Le marché de la cigarette a chuté en France de 50 % depuis 2000, de 7,6 % en 2013, les prévisions pour 2014 sont de - 9,5 % ». L'avenir de l'ex-Seita se joue donc avec les fumeurs de cigarillos Niñas, Fleur de Savane et de la toute jeune Puritane, du nom de sa cigarette électronique lancée il y a quelques semaines sur le territoire Britannique afin de tester le produit.
 

Une organisation spécialisée regroupant les activités liées aux cigares « faits machine » et « faits mains » est en cours de création en France, deuxième marché du cigare au niveau mondial, avec l'ouverture de 40 postes. Concernant la cigarette électronique, qui a déjà su conquérir 1,5 million de consommateurs réguliers en France, d'après l'Office Français des Drogues et des Toxicomanies (OFDT), l'ex-Seita privilégie l’attente : « Nous testons la Puritane (qui correspond donc à la cigarette électronique d’Imperial Tobacco) sur le marché anglais avant la France. Aujourd'hui, ce produit connaît un très fort essor, mais va-t-il vraiment se maintenir ? L'environnement réglementaire n'est pas encore stabilisé en Europe, » précise Madame Céline Audibert
 

Peu importe, les Big Four, comme on surnomme les quatre géants de l'industrie du tabac (Philip Morris International, British American Tobacco, Japan Tobacco, Imperial Tobbacco), se lancent tous sur le marché de la cigarette électronique. Leur e-cigarette s'appelle Ploom (il a été démontré que cette cigarette électronique Ploom n’en était pas une, mais seulement une cigarette traditionnelle camouflée…) chez Japan Tobacco International (JTI, connu pour ses marques Camel et Winston), Vype du côté de la British American Tobacco (fabricant de Lucky Strike et Pall Mall). Chez Philip Morris International et sa Marlboro (qui a annoncé ce mois-ci la fermeture de la plus grande usine de cigarettes au monde au Pays-Bas avec 1 200 salariés), un accord a été signé pour la commercialisation d'une e-cigarette au second semestre 2014.
 

« Ces géants tentent de survivre. La cigarette électronique va les faire tenir quelques années avant leur mort définitive », indique le pneumologue Bertrand Dautzenberg, persuadé que « la cigarette est un produit ringard, voué à disparaître ».

Cordialement,
L'équipe Top Cigarette Electronique